La contrefaçon n’est pas un phénomène récent : elle est en effet apparue avec le commerce des produits conditionnés, il y a plus de 8 000 ans. Ainsi, on a retrouvé des amphores gallo-romaines qui portaient des inscriptions imitant celles des vins d'une région d'Italie (Campanie). Ces amphores sont d’ailleurs exposées au Musée de la Contrefaçon à Paris, rue de la Faisanderie. 

 

Ce phénomène à augmenté avec l'apparition de l'imprimerie de GUTEMBERG en 1445. On note à cette époque une "démocratisation" des contrefaçons. Parce qu’elle menace à la fois la création, l’investissement, la propriété intellectuelle mais aussi, de plus en plus, la sécurité et la santé des consommateurs, la contrefaçon est réprimée depuis les temps anciens. Sous la Rome antique, l’usurpation de la marque était déjà sanctionnée par une loi. Au cours de la renaissance, un édit du seigneur espagnol Charles Quint, datant du 16 mai 1544, met en place une peine pour les contrefacteurs, assimilés à de faux monnayeurs, ayant pour sanction l'amputation du poignet. Enfin, en France, en vue de ce phénomène grandissant, une loi est créée en 1791, permettant ainsi de déposer un brevet, pour garantir une protection des inventions. Les activités de contrefaçon seront alors considérées comme un crime jusqu’à l’adoption de la loi du 23 juin 1857, qui les rangera parmi les délits.